Curcuma et cancer

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De plus en plus on entend parler du curcuma et de ses effets bénéfiques sur le cancer, mais qu’en est il vraiment info? ou intox ?.



En fait le curcuma on le connaissait surtout comme une épice utilisée dans les currys ou pour colorer ces moutardes étrangères d’une couleur très vive. On savait en revanche qu’il était utilisé depuis de très très nombreuses années dans la médecine ayurvédique comme anti-inflammatoire ou pour nettoyer l’organisme et traiter quelques maladies hépatiques.

Toutefois ces dernières années avec la montée en puissance des médecines naturelles, le monde scientifique a commencé à se tourner vers le curcuma et son composé actif la curcumine, comme une solution possible pour combattre le cancer.
Les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de la curcumine en font de fait un agent préventif pour un certain nombre de cancers.

Une des expériences et études qui a mis le phare sur les capacités du curcuma et de la curcumine face au cancer, revient au Docteur Aggarwal. Lors de cette étude il a été démontré que la curcumine avait la capacité de ralentir la croissance des cellules cancéreuses du sein.

Le Dr Aggarwal a pris un groupe de souris auxquelles il a inoculé des cellules de cancer du sein. Puis il a divisé ces souris en quatre sous groupes, le premier ne recevant pas de traitement, le deuxième recevant un médicament contre le cancer qui se nomme le paclitaxel, le troisième groupe ne recevant que de la curcumine et enfin le dernier groupe a lui reçu de la curcumine et du paclitaxel.

Le résultat de cette expérience pas très sympa pour les souris a démontré que le développement d’un cancer des poumons par la suite a touché :
– 95 % des souris sans traitement
– 75 % des souris traitées uniquement au paclitaxel
– 50 % des souris traitées uniquement à la curcumine
– 22 % des souris traitées au paclitaxel et à la curcumine

Le résultat est sans appel, la curcumine seule obtient de meilleurs résultats que le médicament habituel contre le cancer. Et le couple médicament + curcumine a évité 78 % des développements d’un cancer des poumons.

La raison de ceci semble être le rôle de la curcumine dans la fermeture de la protéine spécifique qui stimule la propagation du cancer du sein. Le Dr Aggarwal affirme que «la curcumine agit contre les facteurs de transcription, qui sont comme un interrupteur principal. « Les facteurs de transcription», poursuit-il, «réglementent tous les gènes nécessaires pour que les tumeurs se forment. Lorsque nous les éteignons, nous avons fermé certains gènes qui sont impliqués dans la croissance et l’invasion des cellules cancéreuses ».

On en est encore qu’aux balbutiements et de nombreuses études restent à faire, ce qui est sûr c’est que le curcuma a un effet bénéfique sur la prolifération des cellules cancéreuses. Ce qui est sûr également c’est qu’aucun laboratoire n’a envie de financer trop d’études sur le sujet : imaginez une simple épice, une racine qui ne coute que trois fois rien et qui obtient de meilleurs résultats qu’un médicament vendu fort cher par ces laboratoires…